Confidences dans les coulisses du stade de France

Publié le par Demi-fondu74,

zone mixte meeting areva lemaitre

Grâce à notre accréditation presse au meeting Diamond League de Paris, nous avons eu l’opportunité d’accéder aux zones mixtes et de voir les coulisses des médias. Nous avons ainsi pu recueillir les réactions des athlètes comme Christophe Lemaitre, Usain Bolt, Yoann Kowal, Florian Carvalho ou encore Jérémy Jolivet. Si les deux premiers étaient forcément un peu déçus de leurs performances sur 200m, les trois derniers ont vécu un 1500m exceptionnel ! Retrouvez leurs réactions.


Usain Bolt était un peu déçu, refroidit à cause du retard d’un quart d’heure au départ du 300m. Il n’était pas au mieux ce soir à cause d’un rhume et a même échappé à quelques protocoles de presse.

Christophe Lemaitre espérait battre le record de France du 200m mais estime qu’il sera en mesure de descendre sous les 20 secondes prochainement. Les télévisions, les radios et les journaux se le sont arrachés tout le long de la zone mixte. Christophe semblait plus éprouver par ce passage que pour son 200m. En effet cela a duré une trentaine de minutes. Il se sent plus fort que l’an passé lors de son record de France du 200m et est frustré de ne pas avoir mis une claque à ce record. Il n’aura plus que les championnats de France élites sur la distance avant de s’envoler pour les mondiaux de Daegu.


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Voici les pointes de Christophe Lemaitre

 

                Pour nos lecteurs demi-fondeurs, nous avons eu à cœur de recueillir les impressions des trois français du 1500m. Le plus enthousiaste était sans nul doute Yoann Kowal puisqu’il repart de Paris avec les minimas en poche pour les mondiaux de Daegu (3’34’’90) et le Périgourdin a enfin réussi un chrono au niveau de ses espérances.


Demi-fondu74 : Avant ce meeting de Paris, tu arrivais avec un record à 3’35’’14 et là tu pulvérises ton record d’environ une seconde et demi. Tu as véritablement franchis un palier avec ces 3’33’’75…

Yoann Kowal : Oui c’est vrai ça fait deux ans que je suis en constante amélioration à l’entraînement, je progresse, mais je faisais toujours quelques petites erreurs. Il y a deux ans, je faisais des séances tests trop dures pour me rassurer donc j’arrivais un peu trop fatigué aux compétitions et l’année passée je me blesse après les Europe. Cet hiver, j’ai également vécu une période de surentrainement car je voulais trop en faire. En fait chaque année je prends un peu plus de maturité et depuis cette saison, je travaille avec une sophrologue qui m’aide à me recentrer sur moi-même avant les compétitions, à me remettre en confiance. Et là ce soir, ça paye enfin et le chrono que je réalise est enfin conforme à mes attentes.

- Quels sont maintenant tes prochains objectifs ?

Je vais bien me repréparer pour la suite de la saison et je pars dans 15 jours pour les championnats du monde militaire à Rio de Janeiro, où j’ai à cœur de faire quelque chose de bien pour représenter le métier qui me permet de m’entraîner. Ensuite il y aura le passage obligatoire aux championnats de France à Albi, qui auront lieu une semaine après ces mondiaux militaires. Après je repartirai me préparer à Font-Romeu avec Mehdi, Bob et Mahiedine pour vraiment briller aux mondiaux de Daegu.

- Et donc tu n’auras plus d’autre meeting avant Daegu ?

Paris était en fait un peu la seule et dernière chance pour réussir un chrono. Cette saison, j’ai fait 4 semaines au Kenya. J’ai fait le travail spécifique très tard,  j’ai pris le risque de le travailler à Font-Romeu. Là-bas il n’a pas fait très bon, mais je sentais venir le pic de forme même si j’ai moins de séances repères que d’habitude. Au bout du compte je sais que la qualité est faite et il me faut des courses comme aujourd’hui pour que ça marche.

- Et justement au Kenya, as-tu pu t’entraîner avec les athlètes kenyans ?

En fait pas vraiment mais j’ai vu Silas Kiplaga qui est un ami à moi, David Rudisha, Augustine Choge et avec mon entraîneur Patrick Petitbreuil j’ai vraiment pu échanger avec ces athlètes et leur coach Brother Colm O’Connell. Ce que j’apprécie avec Patrick c’est qu’il cherche toujours à échanger, avec également Jean-Michel Dirringer (ndlr : entraineur de Mehdi Baala et Bob Tahri), pour qu’on progresse ensemble.

 

Un autre français a particulièrement brillé sur ce 1500m, il s’agit de Florian Carvalho. Encore espoir, Florian était partagé entre le sentiment de déception puisqu’il échoue de très peu pour les minimas pour Daegu et la satisfaction d’avoir réaliser un superbe 3’35’’29. Il sait qu’il a très peu de chances pour que la FFA le repêche pour Daegu. Il est conscient que cette saison il n’aura peu être pas d’aussi belles opportunités  pour avoir une course de si haut-niveau pour réaliser ces minimas.

Ce 1500m de folie, on le doit en partie au lièvre de la course Jérémy Jolivet qui n’a été prévenu que la veille de sa venue au stade de France ! C’est d’ailleurs pour lui toujours un plaisir ! Il a senti que le peloton avait du mal à suivre le rythme demandé en 1’51 au 800m, il passa donc en 1’53. Pas moins de 4 athlètes ont battu leurs records personnels grâce au tempo qu’il a imposé avec le second lièvre Hillary Maiyo, qui lui a emmené les coureurs jusqu’au 1200m.

Il ne nous manquait plus que de rencontrer le vainqueur du jour le marocain Amine Laalou pour faire un résumé complet sur ce 1500m de Paris… Mais dans l’avion qui nous emmenait de Paris à Birmingham ce samedi matin, nous avions la surprise de voir un certain… Amine Laalou ! Il enchainera donc le 1500m de Paris avec le 800m de Birmingham où il aura un coup à jouer puisqu’il avait terminé troisième du meeting de Lausanne sur le double tour de piste. Le marocain nous a confié qu’il privilégiera néanmoins la distance la plus longue pour les championnats du monde de Daegu.

Aujourd’hui place au meeting de Brimingham avec sans doute de nouvelles surprises ;)

Publié dans Diamond League

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